Discours de Féministe : de la Sororité

Article : Discours de Féministe : de la Sororité
Crédit: Dazzle / Pexels
26 février 2022

Discours de Féministe : de la Sororité

Dans la légende urbaine, il y a l’adage populaire qui dit « l’ennemi de la femme c’est la femme ». Adage repris les femmes elles mêmes, qui dans un souci permanent de validation masculine disent et font des choses sans en être intimement convaincues.

Loin de moi l’idée de banaliser le tort causé à certaines femmes par leurs semblables. Causer du tort à autrui à des fins personnelles, n’est pas l’apanage de la gente féminine. C’est inscrit dans le genre humain, même chez les animaux. C’est inhérent à la création mais toute la création ne saurait être réduite à celà. Et donc la femme ne saurait être réduite à celà. Le faire c’est être ingrate envers soi-même, ingrate envers d’autres femmes.

L’allégorie des menstrues

Lorsqu’une femme se fait surprendre par ses menstrues en lieu public, dans la quasi totalité des cas, le secours lui est porté par une autre femme. Cette femme c’est souvent une amie, une connaissance parfois une parfaite inconnue. Cette dernière à la mesure de ses moyens et des circonstances à l’instant T, l’aidera soit avec un pagne pour qu’elle puisse se couvrir, un vêtement propre pour qu’elle puisse se changer et parfois de quoi se garnir et pouvoir poursuivre son chemin sereinement.

Les menstrues ici peuvent être réelles ou figurées, mais le schéma est presque toujours le même. Parfois il peut arriver que les forces finissent par être conjointes, des sœurs se mettent alors ensemble pour aider une autre sœur. L’une avec un bout de pagne, l’autre avec une protection hygiénique et la dernière avec un vêtement propre.

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De l’allégorie au réel

L’aide entre soeurs ne découle que très rarement de la générosité innée qu’on attribue aux femmes. Elles choisissent de venir au secours parcequ’elles sont les seules à comprendre ce que l’autre vit, peut être parcequ’elles l’ont vécu elles aussi.
Et parcequ’elles le savent, elles sont toujours prêtes à être au chevet de l’une des leurs avec un bout de tissu, une oreille qui écoute sans juger, un conseil qui sauve, une aide psychologique ou matérielle pour s’enfuir d’un foyer toxique.

Cette relation là on en parle que très peu. Ces sacrifices que font les unes pour faire sourire les autres. Même celles qui reçoivent l’aide en question ne sont pas toujours reconnaissantes parceque le système dans lequel elles vivent ne leur permettra jamais de voir une femme en salvatrice. Le système dans lequel elles sont moulées leur font voir en chaque femme une potentielle concurrente, une envieuse, une jalouse. Pensée qui par magie s’évapore aux prochaines  »menstrues » publiques. Elles reviennent alors en larmes, parfois toutes honteuses vers ces sœurs qui bizarrement sont toujours là pour elles. Un

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